|
| Archie Hartwig
| Sam 18 Déc - 22:25 |
|
Mariage foiré. Y’avait de quoi devenir barge, et d’ailleurs, c’était ce qui s’était passé pour toi. Ton frère, à l’époque ne t’avait jamais vu dans de tels états. Et pour cause : en général, c’était toi qui le récupérait à la petite cuillère. C’était dans l’ordre des choses. Normal. Ca ne t’avait jamais posé problème non plus : après tout, c’était ainsi. T’avais moins besoin de t’épancher que ton fragile de jumeau. Et parfois, tu l’enviais de pouvoir parler aussi facilement de ses sentiments. En fait, tu avais beau lui dire que ça t’agaçait, au fond de toi, ça te rassurait. Car sans le savoir, il répondait à tes craintes et tes questionnements. Parfois, ta douleur était la même que la sienne. Rien à voir avec votre lien gémellaire. Seulement des parcours assez similaires… Où il n’avait pas peur de partager ses expériences, qu’elles soient foireuses ou géniales. Toi, c’était différent. Tu n’étais pas sûr de toi, tu ne l’avais en somme jamais été, mais tu te devais de montrer l’inverse : question de se faire valoir : accepter ses faiblesses ? Chez ton frère, tu considérais ça comme une force, chez toi, c’était te tirer une balle dans le pied. Hors de question. Lorsque Max s’était dégonflée te laissant seul devant l’autel, il fallait pourtant bien admettre que tu en aurais eu besoin, de ce putain de délestage émotionnel. Mais comme bien souvent, tu avais fui. T’étais réfugié dans la weed et l’alcool, et t’avais enfoui tout ça au fond de toi. Les seuls moments où tu t’étais permis de craquer, étaient les moments où tu étais seul. Et ça t’avait dévoré. Longtemps. Alors forcément, qu’elle revienne dans ta vie, là, comme ça, sans crier gare avec un gamin, il y avait de quoi devenir barge. D’abord, tu t’étais demandé si elle ne se foutait pas de ta gueule et tu lui avais ramené le petit, en mode retour à l’envoyeur. Deux étoiles, article non conforme à l’annonce. Mais en ouvrant le litige, tu n’avais pas pris en compte que la discussion avec le vendeur puisse partir autant en couille. Car non seulement de n’avoir bénéficié d’aucun remboursement, tu étais reparti comme tu étais venu. Avec le petit, bien emmitouflé dans son cosy. Face à Max, tu t’étais dégonflé. Ou plutôt… tu avais eu une énorme dose de courage : toi qui avais si peur des gamins et de ta capacité à les élever, voilà que tu t’improvisais daron de l’année. Pour ton fils. Ces mots te retournaient le bide. T’arriverais jamais à t’y faire, et pourtant, t’avais plutôt intérêt à réagir rapidement. Pourquoi avoir accepté . Pourquoi… pourquoi… parce que Max avait l’air désespérée. Que tu ne voulais pas d’enfant, d’accord, mais que tu n’étais pas un salaud pour autant. Et surtout parce que, Putain, ce gamin n’avait rien demandé. Toi qui avais si peur d’être un mauvais père, tu ne voulais pas d’enfant… mais tu voulais encore moins ressembler à ton géniteur : inexistant. Eden était endormi, lorsque vous avez commencé à merder. Ca avait d’abord commencé par de simples sms, mais bien vite, la discussion s’était envenimée en appel. Oh, vous ne vous étiez pas engueulés, non. Au contraire. Max, complètement déchirée, t’avait appelé. Ca t’avait brisé le coeur, t’étais inquiet. Mais plutôt crever que de lui montrer qu’elle comptait encore pour toi, ne fut-ce qu’un peu. Ce que tu refusais de voir… c’était que ça se reniflait à trois kilomètres à la ronde. Le coeur lourd, tu l’avais fait parler. D’abord, pour t’assurer qu’elle était en sécurité là où elle était. Ensuite… pour l’entendre te dire qu’elle t’aimait : ça avait beau être à demi mot, ça comptait pour toi. Ca t’apaisait, autant que ça te faisait mal, étrangement. Puis, dans un élan de nostalgie, tu lui avais proposé de te rejoindre. Oh, pas que ça te dérange, mais tu savais clairement que ça allait mal finir. Tu savais que vous deux dans la même pièce, vous n’étiez pas capables de vous contenir. Elle te manquait, plus que tout. Plus que t’aurais pu lui avouer. Tu n’avais qu’une hâte, celle de la sentir dans tes bras. Comme avant : te redonner un peu de ce que vous aviez perdu. Rapidement, tu étais allé lui ouvrir, prenant soin de sécher tes larmes avant qu’elle ne débarque. Mais à peine avais tu ouvert ta porte que déjà elle te sautait au cou. Sans la repousser, tu prolongeais le baiser qu’elle t’offrait, l’attirant à l’intérieur tandis que tu repoussait ta porte du bout de ton pied. Puis, tu caressais son front, repoussant ses cheveux en arrière pour mieux contempler son visage. Ton regard dans le sien, tu scrutais la moindre émotion dans ses yeux, complètement perturbé par sa présence… Elle te faisait bien plus d’effet que t’aurais voulu l’admettre, et ça te faisait chier : tu n’étais pas aussi maître de tes émotions que tu le prétendais. @Maxime Collins |
| |
Maxime Collins
| Sam 18 Déc - 23:38 |
|
J'avais foiré avec Archie sur toute la ligne me privant probablement d'une vie heureuse en mariage. J'avais détruit toute seule mon bonheur potentiel comme toujours. Il était prêt à m'épouser, lui le mec incapable de mettre des mots sur ses sentiments. Et moi la nana tout aussi nulle pour l'engagement j'avais dis oui. Seul ombre au tableau ? Sa mère, normalement adorable, qui s'était transformer en vieille marâtre des années 20, à 20 min du mariage alors que j'étais dans ma robe de mariée et qui m'avait un long speech sur les droits et les devoirs d'une épouse. Sérieusement ? Alors j'ai flippé et j'ai fuis tel Julia Roberts dans "Just Married ou presque" dommage, je n'avais pas de cheval car ça aurait été super classe... plus classe que de courir dans les rues de New York en robe de mariée pour finir en larme avec des yeux de panda chez Starbucks pour prendre un latte et un rouleau à la cannelle.
Je m'en suis voulu chaque jour de ma putain de vie depuis ce jour. Chaque année à la même date, je prend un jour de congé et je le passe enfermé dans ma chambre à réduire à néant des paquets de chips cream & Onions jusqu'à la crise de foi en pleurant. Parce que c'est littéralement le pire jour de ma vie entière, celui où j'ai décidé de gâcher ma vie.
Et puis il y a eu ce voyage en Espagne. Je devais y aller initialement avec Stev' mais elle avait eu un enchainement pour je ne sais plus quel raison et... C'était Archie que j'avais amené ? Pourquoi ? Officiellement parce que tout le monde était occupé (encore aurait-il fallut que tu leur demande), officieusement parce que cette semaine-là je n'avais eu envie de la passer avec personne d'autre (hormis Stev mais c'est différent). Et on avait remis le couvert. On s'était comporter comme un couple pendant une semaine entière, on avait bu, baiser, ris, fais la fête ensemble... c'est comme si on ne s'était jamais séparé. Mais de retour à New York chacun avait repris sa route, tout était redevenu aussi bizarre qu'au départ en réalité.
Et encore plus bizarre quand de ce voyage vint se loger un polichinelle dans mon tiroir. Je n'avais rien oser dire à Archie jusqu'au moment où... j'ai abandonné mon fils devant sa porte ? Enfin devrais-je dire notre fils ? Au départ il avait totalement protesté mais finalement au fil de la discussion j'avais repris l'avantage de nouveau et il avait fini par prendre la garde d'Eden. Enfin... il avait quand même tenter de protester encore une fois par message, tournant autour du pot encore une fois sur ce qu'il voulait. Chose qui avait le don de m'énervé terriblement.
Ce qui nous mène à ce putain d'aquarium que j'ai ingéré avec Stev de rage. Et qui m'a mené, complétement déchirer à l'appeler. De fil en aiguille de cette conversation voila que j'étais titubante dans le métro pour arriver jusqu'à chez lui sans quitter mon téléphone jusqu'à être face à sa porte d'entrée. Lorsqu'il ouvre la porte, plus vraiment maître de moi-même, je me jette à son cou pour l'embrasser à pleine bouche, avide de la chaleur de son corps se pressant contre le mien. Alors que nos bouches se séparent il remet en arrière ma crinière brune, nos pupilles se cherchant alors inlassablement pour se sonder, cherchant chez l'autre le moindre signe que quelque chose existe encore. Malheureusement, je sais exactement de quoi à l'air mon regard car il est toujours le même depuis toujours à son contact. Cette putain de lumière qui s'allume, sous les impulsions de mon coeur apaisé de le retrouver. Peut être que je pourrait toujours mettre ça demain sur le compte de l'alcool ? Pour le moment, tout ce que je voulais c'est le retrouver encore une fois et d'effleuré encore une fois la nostalgie d'un nous passé. Ma main gagne sa joue doucement et la caresse, un sourire s'étirant sur mes lèvres. - Hey... Salut toi... J'éclate alors de rire, me rendant compte du ridicule de l'intonation que j'ai prise. |
| |
Archie Hartwig
| Ven 14 Jan - 11:36 |
|
Cette situation était tout de même étrange. Cela faisait des mois que vous vous étiez éloignés elle et toi. En fait, depuis votre voyage en Espagne. Parfois, il t’arrivait de le regretter. Pas d’être parti, mais qu’il se soit terminé si vite. Parce qu’aussi étrange cela aurait il pu paraître, vous vous étiez comportés comme vous l’aviez toujours fait. Comme ce que vous aviez été et comme ce que, au fond de toi, tu aurais rêvé ne jamais s’arrêter. Pourquoi avait-il fallu que ta pute de mère ne se mêle de votre histoire ? Pourquoi avait-elle été demander à Max ce que tu ne te demandais déjà pas à toi même, et que tu n’avais pas pensé lui demander une seule seconde ? Tu n’avais jamais été ce genre de type à aimer les fouines, qui se mêlent de tout sans qu’on leur demande rien. Mais là… là… c’était la goutte d’eau. Il allait falloir que tu aies une sérieuse discussion avec elle. Vous aviez toujours été fusionnels avec elle, ton frère et toi, mais il y avait des limites à ne pas dépasser, et flinguer ta vie et ton mariage en faisait clairement partie. Lorsque Max avait craché le morceau, t’avais bouilli, intérieurement. T’étais en colère, triste aussi. Triste de n’avoir jamais pu en discuter avec elle, et, qu’elle ne t’aie pas fait confiance sur le coup.
Mais ce soir, tu avais mis de côté tout ça. Oubli volontaire ou nostalgie magique gommant la douleur et le passé nettement moins rose que ce qui était en train de se passer entre vous par message, tu avais demandé à la mère de ton fils de venir te rejoindre. Lorsqu’elle avait passé le pas de la porte, elle avait sauté à ton cou, et, tu ne l’avais pas repoussée pour un sou. Plutôt mourir. T’avais beau faire le fier, toujours garder la tête haute et prétendre que jamais au grand jamais tu ne laissais de seconde chance, ton comportement avec Max montrait bien l’inverse. D’un côté, tu t’en voulais de montrer aussi ouvertement que tu n’étais pas aussi dur que ce que tu gueulais à qui voulait l’entendre. Mais d’un autre… à vous retrouver là, tous les trois dans la même pièce… tu découvrais un peu de ce que tu n’avais jamais eu : une famille unie ; un papa, une maman. Et un gamin qui dormait paisiblement accompagné de son petit monde sécurisant et rassurant. Tu savais que ce n’était pas réel. D’ailleurs, peut-être que cette illusion n’existerait jamais et que vous resteriez chacun chez vous pour le reste de votre vie. Cette éventualité te nouait le ventre, une légère nausée s’emparant de toi.
Doucement, ta main caressait sa joue, ton regard planté dans ses yeux imbibés par l’alcool. Tu n’étais pas certain de ce que tu pourrais y chercher mais dans le fond, tu étais content de ce que tu y trouvais. Deux magnifiques opalines, scintillant comme autrefois en croisant ton regard. Ton coeur éclatait. Comme autrefois, tu étais incapable de résister à ces yeux dans lesquels autant de force et de fragilité cohabitaient. Tu mourrais d’envie de l’embrasser de nouveau, et c’est d’ailleurs ce que tu as fait sans te faire prier. Puis t’as éclaté de rire face à son intonation : elle était clairement déchirée, et maintenant que tu savais qu’elle était définitivement en sécurité, ça te faisait plutôt marrer. Tu arquais un sourcil incrédule, mordillant ta lèvre inférieure, silencieux. Et comme à ton habitude lorsque vous étiez ensemble, tu lui faisais ton numéro du dragueur lourd. D’une voix suave, tu rapprochais de nouveau ton visage du sien et d’un ton aussi laconique que faussement énigmatique, tu lançais sans quitter ses yeux dans lesquels t’étais probablement en train de te noyer :
« hey … Salut… vous habitez chez vos parents belle brune ? Vous voulez que j’vous raccompagne ? On mange chez toi ou chinois ? » |
| |
Contenu sponsorisé
| | |
|
| Permission de ce forum: | Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
| |
| |
| |